Les chiffres
Les accidents domestiques provoquent 12 000 décès par an en France. C'est deux fois plus que ceux de la route et pourtant, nous ne prenons toujours pas les mesures qui permettraient d'en éviter la moitié. Plus généralement, les accidents de la vie courante, qui englobent les sports, les loisirs ou encore les transports, font 20 000 victimes par an.
Enfants et personnes âgées
Au premier rang des victimes des accidents domestiques, on trouve les enfants et les personnes âgées. C'est en effet la première cause de mortalité chez les plus jeunes. Chute, intoxication avec un produit ménager ou une plante, brûlures... les causes sont nombreuses car la maison est un véritable champ de mines pour les petits !
Chaque année, 12 à 15 enfants sur 100 sont victimes d'un accident de ce type. 15 % sont hospitalisés et un ou deux d'entre d'eux garderont des séquelles psychomotrices, esthétiques ou fonctionnelles.
On le sait moins mais les personnes âgées sont aussi très concernées par les accidents domestiques. Après 65 ans, les chutes sont nombreuses. Beaucoup d'objets courants deviennent dangereux : les tapis, dans lesquels on se prend les pieds ; la baignoire, où l'on glisse...
D'après une étude de la Caisse Nationale d'Assurance-Maladie des Travailleurs Salariés (CNAMTS), c'est dans la cuisine que les accidents domestiques se produisent le plus. Il faut donc être très vigilant avec les produits d'entretien stockés dans des bouteilles de soda, les prises électriques non sécurisées ou encore les casseroles d'eau chaude... Il faut savoir que sept fois sur dix, les brûlures sont causées par un accident domestique.
Autres lieux à risque : le jardin ou la cour. Près d'un quart des accidents domestiques s'y produisent. Par exemple, les chutes ou les brûlures à cause d'un barbecue font chaque été de nouvelles victimes.
La prévention
Ces accidents peuvent être évités. Les réglementations ou l'Agence Française de Normalisation (Afnor) permettent d'imposer des normes de sécurité, comme la certification CE. Les campagnes d'information et d'éducation sont, elles, plus nombreuses mais nous sommes encore loin de celles de prévention routière.
De plus, certains facteurs de risques ont été établis, ce qui permet d'être plus vigilant dans certains cas. Les tout-petits, entre 1 an et demi et 3 ans, sont les plus curieux et téméraires. Les jeunes enfants et les adolescents de sexe masculin sont eux aussi plus exposés.
La personnalité entre aussi en jeu : attention aux hyperactifs, aux rêveurs ou aux enfants handicapés. Un contexte familial difficile, un habitat vétuste ou mal sécurisé favorise également les accidents domestiques.
Source : France 5